Au bonheur des dames

Arte a produit en 2011 un excellent docu-fiction sur Aristide Boucicaut et le Bon Marché – à voir et à revoir pour comprendre la vie de Jules Gravereaux dans ce grand magasin. On peut louer ou acheter, à prix modique, le docu-fiction au complet sur la boutique d’Arte.


Réalisateurs : Sally Aitken, Christine Le Goff
Producteurs : Telfrance, Essential Media & Entertainment

En métamorphosant, en 1869, l’enseigne Au Bon Marché, Aristide Boucicaut a révolutionné le commerce et la condition des femmes. La saga fascinante de l’émergence des grands magasins.

Profusion de couleurs, miroitement d’étoffes, étalages à perte de vue : en 1869, Aristide Boucicaut entame un chantier qui va transformer le magasin de nouveautés qu’il dirige, Au Bon Marché, en un somptueux temple de 50 000 m2 : on n’y vendra plus seulement des objets, mais le désir d’acheter lui-même. Les bourgeoises s’y pressent, ravies de trouver un prétexte pour s’échapper du logis où la société les cloître. Il y a là des marchandises de choix, des vendeurs qui, parfois vous frôlent la main, et une foule mélangée. Certaines femmes succombent au point de s’endetter ou de devenir cleptomanes. D’autres apprennent à guetter les bonnes affaires. Quant aux vendeuses, elles triment dur, mais grimpent dans l’échelle sociale. Fasciné par ce phénomène moderne, Émile Zola l’immortalise dans Au bonheur des dames.

Naissance du shopping
Nés dans la seconde partie du XIXe siècle, dans le sillage des révolutions industrielle et haussmannienne, les grands magasins ont profondément modifié les habitudes de consommation et le statut des femmes. Un prodige que l’on doit à un modeste vendeur de bonneterie ambulant, Aristide Boucicaut, monté à Paris avec du flair et la bosse du commerce. Il déborde d’idées qu’il mettra en pratique au Bon Marché : accortes vendeuses, cliente reine, prix affichés, possibilité de retourner les articles, et bientôt, soldes, congés payés pour le personnel… Interviewant historiens et sociologues, compulsant les archives des grands magasins, et glissant des citations, frappantes de véracité, du roman de Zola, ce documentaire conte l’ascension du Bon marché et d’autres enseignes nées dans son sillage : Selfridges, Le Printemps, Les Galeries Lafayette… Une fresque aussi dense que plaisante, grâce à une iconographie abondante et délicieusement rétro, et des reconstitutions ambitieuses au cours desquelles quatre comédiennes incarnent des archétypes d’époque : la bourgeoise dissipatrice, la ménagère avisée, l’aristocrate cleptomane et la jeune vendeuse

Ce contenu a été publié dans Jules Gravereaux. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Au bonheur des dames

  1. Christine Reix Villeminot dit :

    Quel magnifique « travail » que ce site et tous ses documents .
    Ayant partagé pendant 15 ans la vie de Guy Villeminot et donc vécu avec le portrait en bonne place chez nous de sa grand mère Gravereaux, ayant également été très liée avec Catherine et Didier, j’ai grand plaisir à rajeunir en parcourant votre site.
    Ma fille Juliette (Dubus-Villeminot) informee par Bertrand devrait se rallier bientôt aux manifestations familiales.
    Très cordialement
    Christine Reix (Villeminot)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *