En se mariant avec Laure Thuillier, Jules Gravereaux entrait dans une famille au talent artistique indéniable. Sa belle-sœur, Louise Victoire Thuillier avait remporté un premier prix de piano et un 1er prix de solfège au Conservatoire; elle fit d’ailleurs carrière à l’Opéra-Comique et à la Gaité Lyrique, où elle créa et elle joue plusieurs opérettes.
En outre, Louise Thuillier avait épousé Louis Leloir, sociétaire de la Comédie-Française. On comprendra aisément l’intérêt que Jules Gravereaux porta aux spectacles et, en particulier, au théâtre. Dans l’hôtel particulier qu’il possédait, avenue de Villars, il avait fait aménager un théâtre, probablement par Alexandre Marcel (l’architecte du Cinéma La Pagode). On y joua plusieurs pièces, les membres de la famille ou les amis y contribuant, en écrivant les textes, en y jouant ou en faisant la mise en scène.
Jules Gravereaux aimait tout autant que des spectacles soient présentés dans sa propriété de L’Haÿ, mêlant dans ceux-ci les artistes professionnels, les membres de la famille et les amis de celle-ci. Ce fut le cas le 23 juin 1907, alors qu’à l’occasion du baptême de Gérard Gravereaux et François Ballu, deux de ses petits-enfants, Jules Gravereaux avait organisé la représentation d’un opéra-ballet : Le triomphe du Dieu Pan.
La tradition s’est poursuivie dans la famille, après le décès de Jules Gravereaux, et l’on trouve des documents ou photos associés à des pièces qui ont été jouées avenue de Ségur, avenue de Breteuil, ou ailleurs, parmi lesquelles :
- L’Imprompu de Grenelle (1922)
- Passons nos clous (1931)
À croire que la famille Gravereaux avait l’âme au spectacle. Et peut-être trouvera-t-on là l’origine des carrières artistiques de Jean-Claude Pascal ou Denis Gravereaux…