1983 – La famille Gravereaux (H. Ballu)

La famille de Jules Gravereaux et Laure Thuillier en 1983

1983 Ballu, Hélène - Brochure c0 1983 Ballu, Hélène - Brochure p01 Ph

En 1983, Hélène Ballu fait éditer, à compte d’auteur, une brochure sur la famille Gravereaux qu’elle distribue à tous les descendants de Jules Gravereaux ainsi qu’à quelques collatéraux. Henri Gravereaux – son oncle – avait rédigé des notes généalogiques en 1943; Hélène Ballu réalise, quarante ans plus tard, le premier arbre généalogique de la famille…


La famille s’agrandit et plusieurs d’entre nous, ainsi que les nouveaux arrivés, ont souhaité en avoir une vue générale; c’est pourquoi, je me suis décidée à établir un tableau généalogique en remontant jusqu’à nos grands-parents : Jules GRAVEREAUX et Laure THUILLIER et même un peu au-delà, car j’y ajoute quelques collatéraux avec les descendants desquels nous avons conservé des liens d’amitié tels que : GRASSET, Paul GRAVEREAUX, LEVASSEUR-CUSINBERCHE et CHASSERIAU. Pour le faire, il m’a fallu l’aide de tous et, particulièrement, de Didier GRAVEREAUX qui possède des renseignements sur les GRAVEREAU de Gironde et sur ceux d’Algérie.

Si l’on remonte jusqu’à 1700, nous voyons que nos ancêtres étaient « laboureurs » à Prignac-en-Guyennes près de Blaye en Gironde où il y a encore des GRAVEREAU, producteurs de vin de Bordeaux (Côtes de Grave).

Vers 1750, un certain Jean-Baptiste GRAVEREAUX vient se fixer à Vitry-sur-Seine comme « menuisier » et épouse, en 1766, une jeune fille de Vitry-sur-Seine : Marie COLINET; la menuiserie passe ensuite, de père en fils jusqu’en 1869. Il semble que l’« X » à la fin du nom GRAVEREAUX apparaisse en même temps que l’installation à Vitry.

Notre arrière-grand-père Jean-Narcisse-Marthurin GRAVEREAUX et sa femme Marie-Henriette GERVAIS avaient une fille : Désirée (qui épousera François TOUCHET), et trois fils : Jules, Narcisse et Léandre ou Anatole parti en Algérie pour des raisons inconnues.

Il a orienté son fils Narcisse vers l’architecture et son fils Jules (notre grand-père) vers le commerce, en le mettant d’abord en apprentissage, à 12 ans, chez un Monsieur CAILLAULT, bonnetier rue du Bac – puis à 14 ans, chez une mercière, également rue du Bac, Madame BOUCICAUT qui créa bientôt le grand magasin du Bon Marché et c’est là que notre grand-père fit toute sa carrière comme acheteur, jusqu’à l’âge de 48 ans où il prit sa retraite.

Un certain petit livre de comptes ayant appartenu à Jules GRAVEREAUX et que nous conservons précieusement porte, à la date du 1er août 1873 : « … Huit jours avant mon mariage : je ne dois rien; je possède 9000 F». Peu à peu, avec les économies et les actions du Bon Marché — car Madame BOUCICAUT faisait de ses employés, des actionnaires —, viennent, en 1885, les achats de l’immeuble du 4 avenue de Villars : 190 000 F et d’un autre immeuble rue Poissonnière : 275 000 F; puis, en 1892, pour 220 000 F, la propriété de L’Haÿ devenu ensuite L’Haÿ-les-Roses quand il y fit sa fameuse Roseraie. Il y vécut la plus grande partie de l’année, après avoir pris sa retraite.

1983 Ballu, Hélène - Brochure p02 PhIl s’intéressait beaucoup aux débuts de la photographie et développait lui-même, dans une chambre noire. Sa femme lui donna l’idée de cultiver un jardin fleuriste, dans une partie du potager, pour lui permettre de fleurir la maison, plutôt que de rester enfermé, une partie de la journée dans le noir, à développer ses photographies; c’est pourquoi il commença par faire la petite Roseraie de Madame puis l’étendit, peu à peu, jusqu’à consacrer tout le potager à la Roseraie définitive : sur un hectare et demi, Jules GRAVEREAUX rassembla :

– une collection botanique de Roses de tous les pays (Moyen-Orient, Bengale, Extrême Orient, etc.); une collection horticole de toutes les espèces cultivées, environ 8 000 variétés, toutes classées dans un répertoire indiquant leurs origines, les recherches sur les maladies des Rosiers et leur traitement;

1983 Ballu, Hélène - Brochure p04 Ph

– les vieilles Roses galliques; les Roses à parfum; les Roses primées au concours de Bagatelle;

 

 

 

1983 Ballu, Hélène - Brochure p07 Ph

– un ravissant théâtre de verdure orné de rosiers qui, malheureusement, n’existe plus;

 

 

 

1983 Ballu, Hélène - Brochure p08 Ph

– le Musée de la Rose réunissant : porcelaines, étains « à la rose », timbres, tissus, dentelles, tableaux, gravures et poèmes;

 

 

 

1983 Ballu, Hélène - Brochure p09 Ph – la maison Empire, garnie d’un mobilier de même style sur les conseils d’oncle Carlos ALVAREZ del CAMPO qui avait beaucoup de goût et d’entrain et qui dessinait, avec esprit, des silhouettes inspirées des époques du Directoire et de l’Empire, ainsi que des roses sur les abat-jour, les sièges et jusque sur la table roulante servant le goûter dans le jardin;

1983 Ballu, Hélène - Brochure p06 Ph

– le grand parc avec jeux divers, de quoi distraire petits et grands.

 

 

 

1983 Ballu, Hélène - Brochure p10 PhL’ensemble est devenu propriété de la sous-préfecture du Val-de-Marne et on peut visiter le Parc et la Roseraie.

 

 

 

Pour certains collatéraux, le côté GRAVEREAUX et le côté THUILLIER se confondent, car les deux frères Jules et Narcisse GRAVEREAUX avaient épousé les deux sœurs Laure et Mathilde THUILLIER; nous trouvons, actuellement, leurs descendants dans les familles GRASSET et Paul GRAVEREAUX.

Du côté THUILLIER, nous trouvons des comédiens : autrefois, l’oncle BOUFFÉ, puis la tante Louise LELOIR, 1er prix de piano et de solfège et 1er prix de chant au Conservatoire qui lui valut un engagement à l’Opéra-Comique où elle joua, entre autres, « Les Noces de Jeannette »; ensuite à la Gaité Lyrique où elle créa « Le Grand Mogol », « La Fille du Tambour-Major » et d’autres opérettes.

Elle avait épousé Louis LELOIR, sociétaire de la Comédie Française et professeur au Conservatoire.

Elle cessa bientôt de jouer en public et se contenta de distraire sa famille; elle y réussit en animant des « revues » écrites par Maurice GRASSET et jouées sur la petite scène de théâtre chez nos grands-parents, 4, avenue de Villars.

Rien d’étonnant à ce qu’il y ait encore des comédiens dans la famille.

Les tableaux généalogiques qui suivent montrent les différentes branches des descendants de Jules GRAVEREAUX et Laure THUILLIER : en tout 160 personnes dont 142 encore vivantes.

À la suite, on trouvera les tableaux des collatéraux côté GRAVEREAUX : GRASSET, Paul GRAVEREAUX, LEVASSEUR-CUSINBERCHE et côté THUILLIER : CHASSERIAU, avec lesquels nous sommes encore en relations d’amitié.

1983 Ballu, Hélène - Brochure p12 Ph

 

Hélène BALLU,
1er décembre 1983.

            ***