Les parachutes

En 1934, les Établissements Gravereaux entreprennent la fabrication de parachutes pour le Ministère de l’Air; à cet effet, ils ont acquis le matériel et les brevets de la Maison Salone et Lucas pour 150 000 francs, en plus d’une redevance sur le chiffre d’affaires. Si les prototypes sont réalisés dans l’usine de Boulogne-sur-Seine, la fabrication en série se fait à Brassac-les-Mines.

La maison Gravereaux présente d’ailleurs ces parachutes lors du XIVe Salon de l’Aéronautique qui a lieu au Grand Palais, en novembre-décembre 1934.

Un parachute dans une valise : l’équipement S.L.G.

Les Établissements Salone et Lucas, les spécialistes connus de parachutes et d’équipements, sont incorporés, depuis quelque temps déjà, à l’importante firme Gravereaux. ‘Cette maison, elle-même spécialisée dans la fabrication du matériel de protection, représente une puissance industrielle considérable. Elle possède plusieurs ateliers en province dans lesquels sont en service plus de deux mille machines à coudre; c’est dire que cette organisation peut très bien sortir, le cas échéant, des appareils en très grande série.

1934-11-25 Les Ailes p16 (détail)_wpDans le vaste stand que Gravereaux occupe, au premier étage, nous avons pu voir les modèles classiques, dorsaux et siège, utilisés par les Forces. Aériennes. Sur des mannequins, on peut voir également divers équipements et notamment celui qui a remporté le prix unique d’ensemble au Concours International de Parachutes, en 1931.

Nous avons remarqué, en particulier, la grande diversité des modèles de sacs exposés. Les uns en toile, les autres en métal ou en cuir, ils répondent à des nécessités d’utilisation bien définies. Cette maison entreprend, d’autre part, un effort tout particulier pour mettre au point son type valise S.L.G. homologué officiellement, dont le poids est de 9 kg. 500, et le volume de 12 litres avec un parachute coton; chiffres qui sont ramenés à 7 kg. 500 et à 8 litres avec une voilure en soie. Ce modèle, déjà adopté par la Marine et également utilisé par l’équipage du glorieux Arc-en-Ciel, a subi d’heureuses modifications pour rendre son emploi plus sûr et plus commode. Par une combinaison très simple de boucles et de bretelles, ce parachute-valise peut être employé, au gré des utilisateurs, en sac dorsal ou sac-siège; il peut, aussi, être attelé au harnachement sur le ventre, sur le côté, etc. On peut, enfin, l’adapter au dernier moment.

Cette solution, très séduisante, retiendra certainement l’attention des touristes de l’air. La maison Gravereaux va d’ailleurs créer, à l’intention de ces derniers, un service spécial qui leur facilitera l’entretien et la vérification de cet important matériel, service qui possédera des avions à bord desquels les techniciens de ce département pourront faire d’utiles mises au point. Nous aurons, d’ailleurs, bientôt, l’occasion de reparler — et plus longuement — de cette utile organisation. — A. F.

Les Ailes, 25 novembre 1934

Les journalistes spécialisés en font l’analyse et l’on retrouve une description technique de l’un de ces parachutes dans la revue L’Aéronautique de septembre 1935.

1935-09 L'Aéronautique p234a_wp Parachute Gravereaux (Pl. III). — Les parachutes présentés par la maison Gravereaux, qui a succédé aux Établissements Salone et Lucas, sont munis d’un dispositif de fermeture du sac par lien métallique (fig. 8 à 10).

Les ficelles généralement employées dans ce but (ficelle câblée n° 3) ont une résistance d’environ 50 kg et sont soumises, lorsque le sac est fermé, à une tension qui peut dépasser 20kg. 1935-09 L'Aéronautique p235A_wpUne rupture peut donc se produire, par suite d’usure ou de choc, et amener une ouverture intempestive du parachute.

Le câble métallique, très résistant, employé pour la fermeture des sacs de parachutes Gravereaux, a ses extrémités munies de petites boules que l’on emprisonne dans le dispositif de déclenchement automatique ou à main. Une traction sur le câble de déclenchement les libère et provoque l’ouverture du sac.

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1936-04 Revue aéronautique p8A_wp

Illustration tirée d’un article publié en avril 1936 dans la Revue aéronautique 


1935-04 L'aérophile pXXII_wp

L’Aérophile, avril 1935

 1935-06-06 Les Ailes p16_wp
Les Ailes, juin 1935

1938-12 Parachutes Gravereaux_wp

Revue non identifiée