On ne lui connaît aucun lien avec la famille Gravereaux dont il est question sur ce site, mais, pour le plaisir, voici ce que l’on peut lire dans le dictionnaire des « Français en Russie au XVIIIe siècle » :
Gravereaux (Benoît)
Français, né à Paris entre 1695 et 1700. Il avait épousé Élisabeth Vassoux, née à Paris en 1699 ou 1700 (fille de Jacques Vassoux, fondeur de Paris) dont il n’eut pas d’enfant. Il mourut après trois jours de maladie à Saint-Pétersbourg le 4/15 avril 1766.
Maître lapidaire joaillier et tailleur de diamants, il était arrivé à Saint-Pétersbourg en septembre 1717, ayant été engagé par Pierre le Grand. Il assista à l’assemblée de la nation française du 1er mai 1720 ; il était toujours présent à Saint-Pétersbourg en avril 1746 et portait alors le titre de joaillier de la cour. À partir de 1731, il enseigna son métier à Jérémie Pozier, Suisse, qui devint l’un des plus célèbres joailliers russes au XVIIIe siècle
C’était un homme étourdi et un ivrogne, mais de grand talent ; il arrivait qu’il travaillât sous la surveillance de l’impératrice elle-même. Il habitait lors de sa mort dans la maison de Vichov, marchand russe, située vis-à-vis de l’Amirauté. Sa fortune était alors estimée à environ 9 700 R.
Source: AN AE BI 983 f° 61 ; AN Mar B7 355, état des Français catholiques romains en Russie en 1746 ; MAE Nantes, consulat de Saint-Pétersbourg, succession Benoît Gravereaux, 1769.
M.N.Lopato. Zametki o juvelirnom dele Peterburga pervoj poloviny XVIII veka.Problemy russkoj kul’tury XVIII veka. Konferencia pamiati N.V.Kaliazinoj. Kratkoe soderzanie dokladov. SPb., 2001. P. 58-63.