Les Établissements Gravereaux à la Foire de Paris

Dès la création de son entreprise, en 1910, René Gravereaux cherche à fabriquer des cols et des manchettes de haute qualité qu’il destine à une clientèle qui saura l’apprécier. C’est dans cette perspective que les Établissements Gravereaux présentent leurs produits à la Foire de Paris, en 1917 et en 1919… les journalistes ne manquent pas de le remarquer.

1917-05-17 Le Gaulois p2 (détail)_wp

La Maison GRAVEREAUX
à la Foire de Paris

Parmi les industriels qui ont tenu par leur participation à rehausser l’éclat de la foire de Paris, nous relevons le nom de la maison René Gravereaux, fabricant de cols et manchettes, 17, rue des Jeûneurs, à Paris.

Nous avons visité l’usine de fabrication de cet industriel à Boulogne-sur-Seine, et nous n’avons nullement été surpris, devant une organisation pareille, de la place prépondérante que cette maison occupe dans sa spécialité. C’est une usine modèle. Tous les services, malgré les difficultés actuelles, sont organisés de telle façon que rien dans la confection ne laisse à désirer.

D’autre part, quoique il soit très difficile de se procurer en ce moment certaines matières premières entrant dans la confection des cols et manchettes, M. Gravereaux préfère s’imposer des sacrifices et continue à servir sa nombreuse clientèle comme avant les hostilités, c’est-à-dire en s’attachant à conserver au col ses qualités d’élégance et de solidité. C’est ainsi que la confiance que lui témoignait sa nombreuse clientèle, soucieuse de la formule Économie par la qualité, n’a fait que s’accroître.

Les machines modernes, comportant les plus récents perfectionnements, l’installation d’appareils qui sont la propriété exclusive de la maison, mettent hors de pair cette importante spécialité du genre. Nous reviendrons du reste sur cette installation unique.

Puisque nous parlons de M. Gravereaux, il nous sera permis de dire que cet industriel a doté l’armée française d’un masque contre les gaz asphyxiants, masque qui est en service depuis quinze mois déjà et qui a rendu les plus grands services à nos braves poilus. À ce titre, ajouté à celui de grand industriel de temps de paix, M. Gravereaux a droit à la reconnaissance de tous les bons Français.

Le Gaulois, 17 mai 1917

1917-05-20 Le Matin p4_wp

La Maison Gravereaux

Parmi les grandes maisons dont la guerre n’a pas amoindri l’effort, il convient de faire une place à part à la Maison René Gravereaux, la grande, manufacture de cols et manchettes, 17, rue des Jeûneurs, à Paris, dont l’usine de Boulogne-sur-Seine est une véritable merveille d’organisation moderne et d’outillage perfectionné.

M. René Gravereaux a tenu à apporter à la Foire de Paris le concours précieux de sa participation, et, une fois de plus, les acheteurs et les visiteurs pourront admirer l’élégance de ses modèles, le chic incomparable de sa coupe et l’exceptionnelle qualité de ses articles. Et pourtant il est peu de nos industriels dont l’activité soit mise à une aussi dure épreuve, car M. Gravereaux a — dès maintenant — compris la tâche immense qui s’impose à notre activité nationale et le devoir urgent qui consiste à faire prédominer sur les marchés de l’étranger notre production nationale. Contre le voyageur de commerce allemand, dont la guerre n’a pas arrêté l’effort, M. René Gravereaux a maintenu ses agents et représentants et a pu ainsi faire apprécier la supériorité française.

Telle est l’œuvre industrielle qu’a fait ressortir le ministre du Commerce en présentant M. Gravereaux au Président de la République, mais il a tenu également à rappeler l’œuvre patriotique de M. René Gravereaux, qui fournit à l’armée, depuis plus de quinze mois, un masque dont il est l’inventeur et qui, en protégeant nos soldats contre les gaz asphyxiants, a sauvé des milliers d’existences précieuses.

Le Matin, 20 mai 1917


1919-05-10 Le Gaulois p2 (détail)_wp

La Maison Gravereaux

Mme Poincaré s’est ensuite arrêtée à divers stands et, notamment, à celui de la maison Gravereaux.

M. Gravereaux, qui a eu à maintes reprises l’honneur insigne de recevoir Mme Poincaré dans la symphonie rose de sa roseraie de l’Hay, l’a reçue hier, plus modestement, dans l’harmonie blanche de son stand de la Foire de Paris, où éclate la lumière des lingeries fines, des cols éblouissants et de tous les articles de chemiserie qui font la renommée de la maison de la rue des Jeûneurs.

Jean d’Yvelet. Le Gaulois, 10 mai 1919