Brassac-les-Mines

Pendant la Première Guerre mondiale, les Établissements Gravereaux fabriquent des masques à gaz pour l’Armée française. Cependant, en 1918, le Gouvernement français s’inquiète des avancées allemandes; l’Administration de la Guerre exige donc de René Gravereaux qu’il prenne les dispositions pertinentes pour pouvoir, si nécessaire, déménager son usine dans le Centre de la France. Celui-ci achète donc à Monsieur Cochon-Quinette une usine de fabrication de vêtements située à Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme).

brassac-1 - OG1726_wp  1919

L’usine de Brassac-les-Mines en 1919

En 1930, la Maison Gravereaux décide de relancer la fabrication de masques à gaz et de Brassac-les-Mines - Ets Gravereaux 2a_wpmatériel de protection. Elle choisit de consacrer l’usine de Brassac à la seule production de matériel pour les Administrations de la Guerre et de l’Air. L’entreprise prospère et plus de 800 personnes travaillent, en 1933, dans l’usine de Brassac-les-Mines, mais aussi dans des ateliers situés à proximité. L’on y fabrique alors masques à gaz, militaires ou civils, sacs porte-masque, mais aussi parachutes, sacs et valises pour parachutes…

Les contrats avec le Gouvernement nécessitent d’importants investissements, mais s’avèrent assez peu rentables. En outre, des erreurs de fabrication et de gestion ainsi que, en même temps, des placements hasardeux mènent les Établissements Gravereaux au bord de la faillite et, en 1936, à une liquidation judiciaire. Moyennant certaines conditions, le Tribunal consent toutefois à ce que René Gravereaux conserve son « Fonds de Commerce de Cols et Chemises »; en contrepartie, il doit abandonner à ses créanciers la totalité de son actif commercial lié à la fabrication et à la vente de masques à gaz, appareils de protection, abris collectifs et parachutes, dont les usines de Brassac-les-Mines, de La Combelle et de Sainte-Florine. Les Établissements Ducellier, spécialisés dans l’équipement électrique automobile, rachèteront l’établissement de Brassac-les-Mines en 1937.