1912 – Les roses de Malmaison

Les Roses de l’impératrice Joséphine. La Malmaison / par J. Gravereaux. Préface de Frédéric Masson de l’Académie française. Paris : éd. d’Art et de littérature, 1912.- 106 p. : ill., couv. ill., relié; 19 cm.

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Roses de Malmaison - c0_wp« En fleurissant les jardins de toutes les Roses qu’il était alors possible de rassembler, l’Impératrice Joséphine eut mieux qu’une idée jolie, elle fit œuvre nouvelle et utile. La collection de La Malmaison qui comprenait près de 250 espèces ou variétés fut, en effet, presque une révélation, elle eut sur le goût des contemporains, l’influence la plus heureuse et on peut la considérer comme le fait capital d’une période qui, dans l’histoire de la Reine des fleurs, mérite le nom de« Renaissance ».

« Jusqu’alors la Rose n’occupait pas le rang que sa beauté lui assigne, sa culture était peu étudiée, les procédés de multiplication restés rudimentaires, et le souci d’obtenir de nouvelles variétés presque nul.

« On comptait à peine, en l’année 1800, cent variétés de roses dont un tiers environ ne donnaient que des fleurs simples. On en comptait 250 en 1815, 2 500 en 1828, 5 000 vers 1845, et plus de 8 000 sont aujourd’hui réunies à la roseraie de L’Hay.

« Les recherches faites pour constituer les collections de l’impératrice créèrent parmi tous les rosiéristes une émulation considérable. Les horticulteurs français purent voir à La Malmaison les résultats obtenus par leurs rivaux; ils comprirent quelles ressources infinies offre la Reine des Fleurs à qui sait la cultiver avec intelligence.

« Des vocations se décidèrent alors ; c’est à ce moment que se forment les Laffay, les Desprez, les Hardy, les Vibert les Prévost, les Noisette, qui devraient bientôt enlever aux horticulteurs étrangers leur ancienne suprématie. La Rose au XVIIIe siècle était une fleur anglaise ou plutôt hollandaise. Grâce à l’impulsion donnée par Joséphine, elle va devenir et elle restera désormais une fleur Française… ».

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Et M. Gravereaux nous donne la liste et la description des 197 espèces et variétés de roses qu’il a pu réunir à La Malmaison, sur les 250 qu’y cultivait l’Impératrice Joséphine.

Un livre de ce genre ne s’analyse pas, il doit être lu, d’autant plus que les splendides planches coloriées reproduites d’après Redouté « le peintre de La Malmaison », en sont le complément indispensable. Elles valent à elles seules beaucoup plus que les 2 fr 50, prix de ce joli volume.

Nous adressons nos plus vives et nos plus respectueuses félicitations à M. Jules Gravereaux et nous sommes heureux d’annoncer à nos abonnés et lecteurs, qu’après entente avec l’éditeur, cette magnifique brochure fait partie de la Bibliothèque du Journal des Roses. Nous ne saurions trop engager nos lecteurs à nous demander cette brochure si bien écrite, si documentée, et si admirablement illustrée.

Journal des Roses. octobre 1912.


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